Jeunes générations : vers un monde numérique aux possibilités multiples

70% des métiers qu’exerceront nos enfants n’existent pas encore. D’où la nécessité d’une éducation bien plus ouverte » (Richard David Precht dans le grand entretien du magazine CLES, n° 90).

Mais quel avenir nous réservons-nous en apprenant aux enfants à lire, compter, écrire et coder ?

Aux Etats-Unis, des milliers d’enseignants de la maternelle au lycée ont intégré des cours de code, rapportait récemment le New York Times.

Générations Y et Z… Déjà à l’œuvre ?

Les jeunes de la génération Y connaissent les outils informatiques.

Nés avec des écrans sous les yeux, ayant grandi avec Internet, ils répondent aux attentes des entreprises en matière de Community Management.

Comme le souligne le Wall Street Journal dans un article du 31 Juillet 2014 : « De plus en plus d’entreprises demandent aux jeunes employés d’aider leurs collègues dans l’utilisation des réseaux sociaux. Non sans difficulté. »

Depuis quelques années, la « fracture numérique intergénérationnelle » fait partie des enjeux que les sociétés doivent gérer. Elles font alors appel à de jeunes recrues douées sur les réseaux pour accompagner leurs cadres séniors dans l’optimisation de leur e-réputation.

http://picjumbo.com/kids-like-mobile-games/

Que dire de la génération Z qui, dès 2 ans, regarde les dessins animés sur smartphone, apprend à jouer sur les applications mobiles d’une tablette plutôt qu’avec de vrais jouets ?!

Selon certaines études outre-Atlantique, on découvre que les petits font preuve de plus d’ouverture d’esprit et se sociabilisent facilement.

Etrange, si l’on croit les préjugés liés au « tout numérique » qui semblent dépeindre un gap entre le lien social humain et le lien digital virtuel.

Et si nous étions en train de voir naître une heureuse combinaison des deux ?

Et dans la vie de tous les jours ?

Au quotidien, se pose la question de savoir qui engendre le premier un comportement « d’enfermement » à regarder son écran :

– Les parents ? Qui préfèrent surfer sur leurs téléphones (le pro et le perso) plutôt que de passer du temps avec leurs enfants.

– Les jeunes eux-mêmes ? Attirés par ce qui est mouvant et capte leur attention…

– Les marques et les créateurs de jeux ? Qui profitent de cette mutation de la société pour valoriser leurs publicités et leurs divertissements addictifs.

– Les fabricants de tablettes et smartphones ? Qui proposent de nouvelles fonctionnalités et applications !
Mais qui omettent de parler du pillage des terres rares à l’autre bout du monde, du recyclage, des activités liées à la production de tout ce matériel électronique. A croire que les consommateurs boulimiques ne veulent pas entendre parler de cela : leur inquiétude est d’avoir le tout dernier modèle high-tech, peu importe son coût (économique, humain et environnemental).

http://picjumbo.com/corner-of-the-new-macbook/

On peut élargir encore le questionnement et se demander ce que deviennent nos données numériques dans ce monde ultra-connecté.

Qu’en est-il du pistage de chacun d’entre-nous devenu dépendant des nouvelles technologies (bientôt un article sur ce sujet) ?

Dans 10, 15, 30 ans, faudra-t-il nous enterrer avec un disque dur externe ou une puce sous-cutanée pour garder le souvenir de l’être « technologisé » que nous étions ?

Auteur : Emmanuelle Orvain | Sources : © Vioupic .