Advertgaming, serious games, social games, gamification, comment s’y retrouver?
L’advertgaming
Le concept d’advergaming est apparu il y a plus de 10 ans, lorsque de grandes marques de drink et food ont intégré à des licences Nintendo leur mascotte. Avec l’apparition du web, des casual games et des jeux sociaux, la pratique de l’advergaming à exploser. Aujourd’hui, ce sont des millions de personnes qui jouent et la publicité s’est emparée du phénomène pour atteindre les consommateurs différemment et de manière plus immersive et engageante.Le mouvement général relationnel entre les marques et leurs consommateurs tend vers plus de partage, plus de discussion, plus de prise en compte de leurs avis dans les décisions de l’entreprise et de sa communication. Le jeu s’inscrit parfaitement dans cette logique en créant ponctuellement et de manière évènementielle une relation différente avec les consommateurs quand il est intégré aux réseaux sociaux.
« Un advergame est un jeu dont le scénario, les personnages et l’environnement graphique mettent en scène les valeurs, l’image et l’univers de la marque ou d’un produit », explique Gabriel Mamou-Mani, directeur associé de l’agence Virtuadz, spécialisée dans la communication vidéoludique.Plusieurs éléments différencient un advergame d’un jeu-concours : les moyens engagés dans sa création, qui font que sa qualité est meilleure et son intérêt plus grand qu’un jeu Flash traditionnel, l’intégration et la pertinence de la création en termes marketing, et le fait qu’il ne se limite pas à un objectif CRM de conquête de profils qualifiés. Un advergame correspond vraiment à une démarche qualitative de construction d’image.
La croissance de l’advertgaming est liée à la démocratisation progressive du jeu vidéo, qui touche désormais toutes les catégories de population, et plus seulement ceux que l’on nomme les gamers. L’advergaming est adapté pour des campagnes de buzz marketing, de sensibilisations pédagogiques. Il peut servir des objectifs de notoriété, d’image, et générer du trafic sur un site auquel il est associé. Il peut également permettre de recruter.Les annonceurs de l’agro-alimentaire et de la grande consommation sont ceux qui utilisent le plus l’advergaming. Mais le jeu étant un support universel, la technique peut s’appliquer à une pluralité d’acteurs, y compris les associations. Un advergame, n’offre pas un contenu aussi alléchant qu’un jeu sur console, mais il a le mérite de fédérer plus de monde car il nécessite peu de temps de jeu et apporte souvent à terme, un gain ou un contenu additionnel.
La gamification
La gamification, quant à elle, consiste à transposer les mécaniques du jeu dans un domaine non-ludique, pour résoudre des problèmes de la vie réelle ou améliorer une offre. Elle repose donc sur l’observation des mécaniques permettant de construire un bon jeu, et sur l’étude du comportement des joueurs. Elle vise alors à rendre plus ludique des activités qui ne sont pas considérées comme des jeux. Il y a plus de 2000 ans, nos ancêtres Lydiens (et leur célèbre roi Crésus) eurent recours au jeu pour combattre la famine et sauver leur peuple. Depuis, le jeu a pris un rôle considérable dans nos sociétés. Au début des années 1980, l’apparition des programmes de fidélités des compagnies aériennes telles que United Airlines consacre l’apparition du concept de gamification. Dans les années 2000, l’émergence d’un web social et ouvert crée un formidable potentiel pour la gamification.
Alors quel est le profil type de l’advertgamer ? Et bien, tout dépend du type de jeu !
Le casual gaming
Les casual games ou « jeux vidéo occasionnels », sont des jeux simples et rapides à jouer conçus pour prendre du plaisir rapidement lors de parties. Les casual games sont des jeux vidéo utilisables par tous, y compris les enfants, et la famille sans avoir le besoin d’assimiler des mécanismes de jeux compliqués. Les casual games sont souvent utilisés sur les téléphones portables comme le célèbre « Snake » présent sur les mobiles.
Il offre un gameplay simple et rapide à prendre en main, critère essentiel pour un jeu mobile. A la manière d’un jeu de société ou de défis simple (pierre feuille ciseau, cache-cache), les casual games sont souvent aussi dédiés à l’univers familial, et au jeu coopératif rapide. A la manière des jeux d’arcade, le jeu doit pouvoir débuter rapidement, sans aucun obstacle d’ordre technique ou d’apprentissage de la façon de jouer.
Le social gaming
Le passage des casual games au social games est lié à l’usage grandissant des réseaux sociaux comme Facebook.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes jouent, pas forcément de longues sessions comme dans les jeux consoles, mais plutôt quelques minutes par jour, dans le métro, au bureau pour se détendre, ou pendant une attente chez le médecin. Le jeu social n’est pas un jeu multi-joueurs puisqu’il ne se joue pas avec plusieurs personnes en même temps et en temps réel. C’est en règle générale un jeu qui se joue seul, souvent sur Facebook. L’interaction avec les amis se fait de manière décalée suite à l’envoi d’une invitation, d’un défi ou d’une question. Il faut donc attendre pour recevoir les conséquences de ces sollicitations, ce qui crée dans la plupart des cas l’addiction et la capacité de rétention des joueurs sur ce type de jeux.
Les grands succès de jeux sociaux sont apparus grâce aux hits des firmes comme Zynga, Playfish ou Playdom. Pour Fred Cavazza, les social games sont des jeux en ligne multi-joueurs dont le gameplay repose sur le graphe social. On y joue avec ses amis en leur lançant des défis ou des challenges (ex. Parking Wars, Who Has The Biggest Brain…) Et plus le social graphe du joueur est étendu, plus le jeu a un gros potentiel viral !
Le serious game
Un serious game est un outil utilisant les nouvelles technologies dans l’intention spécifique de faire passer un message de manière attractive. Ce message peut être de d’ordre pédagogique, informatif, publicitaire, communicatif ou d’entraînement, tout en ayant l’aspect ludique tiré du jeu vidéo classique ou utilisant la simulation. On en trouve dans tous milieux professionnels, pour tous publics et dans de nombreux domaines : Gouvernement, armée, santé, éducation, entreprise, religion, culture, écologie, politique, humanitaire, développement durable, médias, publicité, sciences, etc… Sur des supports tout aussi divers tels que : PC/Mac, du flash à la 3D, DS, Consoles, Smartphones, iPad, iPhone, Internet, Wii. Mais alors, quelle est la différence entre serious game et advert game ? Me direz-vous ! Pour Wikipédia, L’advergame n’est pas à proprement parler un serious game (jeu sérieux).
Les serious games seraient en effet des applications à but non ludique afin d’apprendre à faire la cuisine, d’apprendre les spécificités d’un métier, par exemple. Pour Julian Alvarez, docteur en science de l’information et de la communication, un serious game doit nécessiter la présence d’un scénario pédagogique, censé apporter des informations plus ou moins utiles à l’utilisateur. L’advergame en revanche se contente de divertir le joueur, tout en faisant passer un message publicitaire.
Et si vous voulez encore plus de « games » allez voir les :
• Edugame : Consiste à apprendre une matière dans le domaine éducatif ou en entreprise (synonyme : edutainment)
• Exergame : Consiste à faire passer un entraînement cognitif ou physique.
• Edumarketgame : Consiste à faire passer un message marketing, tout en intégrant un domaine éducatif, informatif ou d’entraînement
• Newsgame : Consiste à faire passer un message d’information
Game-ment Vôtre
Marjorie Charles
Sources:
http://www.advergame.fr
http://www.fredcavazza.net
http://agence1984.com
http://en.wikipedia.org/wiki/Social_gaming
http://www.relite.org
http://blog.seriousgame.be/definition
http://www.elgamificator.com
http://www.journaldunet.com
http://www.planete-plus-intelligente.lemonde.fr
http://buzzmania.blogs.nouvelobs.com